Routes propres, ne rien jeter c’est naturel

Une incivilité galopante


Le manque de civisme
des usagers de la route n’est hélas plus à démontrer. Les agents des DIR déplorent une dégradation crescendo des abords de notre réseau. Emballages de fastfood, paquets de cigarettes, bouteilles en plastique, canettes, bouteilles d’urines, sont autant de déchets qui jonchent les talus et autres terre-pleins centraux. Mais cette désinvolture ne se résume pas uniquement aux déchets jetés par la fenêtre des véhicules. Un phénomène encore plus préoccupant traduit l’incivilité des citoyens. Ceux-ci n’hésitent plus à déposer leurs déchets ménagers voire industriels sur le bord des routes et des autoroutes. Les bandes d’arrêts d’urgence, les aires d’arrêt, les espaces verts, les voies réservées au service, les ouvrages d’art, les bassins de rétention, les espaces libres dédiés à l’entretien et l’exploitation du réseau routier se transforment peu à peu en décharges sauvages. Sans oublier la détérioration du mobilier mis à disposition comme les toilettes ou les aires de pique nique. Malgré la progression du budget consacré au seul ramassage de déchets, faire face à la croissance de ces incivilités est un challenge de plus en plus compliqué à relever.

La sécurité de tous en danger

Si cette situation dégrade l’environnement et le cadre de vie des usagers du réseau et des nombreux visiteurs qui découvrent la France, elle peut surtout mettre en cause les conditions de sécurité des usagers eux-mêmes ainsi que celles des services de secours, des forces de l’ordre et bien sûr des agents de la DIR Est, qui oeuvrent pour la sécurité des usagers. Lors du ramassage des ordures le long de nos routes, nos agents jouxtent les flux de circulation et travaillent au plus près des voies circulées où le danger est permanent. Pour chaque campagne de collecte sur les axes autoroutiers, d’importants dispositifs de balisage doivent être mis en place pour garantir la sécurité des agents de la DIR Est et des usagers. Ces balisages demandent un temps d’installation non négligeable et doivent de surcroît impérativement intervenir en dehors des heures de pointe, voire la nuit, pour éviter toute formation de congestions. Ces conditions d’intervention sont contraignantes et ne permettent pas d’agir aussi fréquemment que souhaité.

Un coût élevé

Chaque année, plus de 1000 tonnes de déchets sont ramassées et évacuées. Plus de la moitié provient de dépôts sauvages de déchets industriels, principalement de construction, ou du fait du comportement des usagers. En moyenne, chacun des 28 centres d’entretien et d’intervention mobilise 2 agents à temps plein pour ce travail ingrat au détriment de leurs tâches habituelles vouées à la sécurisation des usagers. Rien que pour les 5 centres d’entretien et d’intervention du district de Metz, la DIR Est a déploré pour l’année 2018, la collecte de 225 tonnes de déchets divers, soit 100 tonnes de déchets ramassés et d’objets tombés sur la chaussée et 125 tonnes provenant des aires de repos. De son côté, le district de Nancy comptabilise 140 tonnes des déchets récoltés. En 2017, sur le secteur de Besançon 56700 euro ont été consacrés à l’entretien courant rien que pour le ramassage des divers déchets auxquels s’ajoute le coût de leur évacuation et de leur traitement en déchetterie. Ces dizaines de milliers d’euro sont autant de moyens financiers en moins pour la réfection de nos infrastructures routières.

Responsabiliser les usagers

Afin de renforcer leur sensibilité à cet enjeu, la DIR Est mène une campagne de sensibilisation dont le parti pris est celui du parler franc, avec deux accroches courtes et complémentaires qui interpellent pour responsabiliser :

Et chez vous, vous faites ça ? La route n’est pas une poubelle !

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