Neige, verglas, comment se préparer à l’hiver ?

Est-il possible de prévoir les intempéries ?

Pour intervenir au meilleur moment en fonction des conditions climatiques, la Dir Est utilise les bulletins établis par Météo France. Pour affiner ces prévisions elle s’appuie sur des patrouilleurs qui assurent la surveillance des nos routes et des stations météorologiques réparties sur son réseau. Il est cependant impossible de prédire avec exactitude l’intensité des intempéries.

Que se passe-t-il en cas d’alerte météo neige/verglas ?

La Viabilité Hivernale (VH) est synonyme de mobilisation pour l’ensemble des personnels chargés de l’entretien et de l’exploitation de la route.
Au total, ce sont plus de 450 agents de la DIR Est qui agissent sur le terrain pour assurer la viabilité des routes nationales et des autoroutes non concédées du réseau routier national.

De novembre à avril, des systèmes d’astreinte sont organisés au sein de la DIR Est pour faire face, 24h/24 et 7j/7 aux conditions météorologiques.

Les agents mobilisés se coordonnent pour assurer les missions regroupées autour de trois fonctions principales :

  • les responsables d’intervention

Responsables de terrain, ils ont la responsabilité, au sein du centre d’entretien et d’intervention, de déclencher la mise en œuvre du salage et du déneigement dès qu’elle s’impose.

  • les personnels d’intervention

Femmes et hommes de terrain, ils interviennent dès que cela est nécessaire depuis leur CEI (centre d’entretien et d’intervention), où sont entreposés véhicules et matériels de salage et déneige-ment.

  • les permanents de CISGT (Centres Ingénierie Sécurité Gestion du Trafic…)

Ils centralisent les informations transmises par les responsables d’intervention et s’assurent de la cohérence de l’ensemble des interventions en cours ou programmées sur les itinéraires complets dont ils ont la responsabilité. ils coordonnent le redéploiement des moyens de traitement en fonction de l’événement.

Les routes sont-elles systématiquement salées ?

À l’exception des épisodes neigeux en cours qui impliquent de racler la chaussée avant de saler, les traitements sont les suivants :

  • Le traitement pré-curatif ou salage préventif

Pour empêcher ou retarder la formation de de verglas sur la chaussée, un épandage de sel (en saumure, en bouillie ou en grain) est effectué avant l’apparition du phénomène hivernal. Cette méthode permet de réduire les quantités de sel épandues et donc de mieux préserver l’environnement.
Cette action est efficace pour les situations de verglas.

  • Le traitement curatif

Pour le verglas, les équipes procèdent à des opérations de salage en quantité plus ou moins importante.
Pour la neige, le raclage permet de retirer le maximum de neige au moyen d’une lame. Ensuite, la neige résiduelle est généralement traitée avec du sel pour favoriser son brassage et son élimination par la circulation.

Pour des raisons d’efficacité et de protection de l’environnement, le raclage reste la base du traitement curatif contre la neige, avant tout épandage de sel.

Comment traiter le verglas et la neige ?

Le verglas

  • Pour réduire la formation de verglas, la DIR Est va épandre du sel sur la chaussée grâce à ses engins de salage :
    • jusqu’à -7/8°C, le sel seul est efficace
    • entre -8 et -12°C, il faut utiliser un mélange d’eau et de sel (saumure) qui apporte l’humidité nécessaire au déclenchement de la réaction.
    • en dessous de -12°C, tout salage devient inefficace.

Une fois le verglas formé, le passage des engins est répété jusqu’au retour à des conditions de circulation satisfaisantes.

La neige

Il n’y a pas de traitement possible de la neige avant qu’elle ne tombe.

C’est pourquoi la DIR Est ne peut intervenir qu’en traitement curatif pour rétablir des conditions de circulations minimales.

Le maintien des conditions de circulation se fait essentiellement par évacuation de la neige, en général en raclant la chaussée avec une lame portée par un engin. Saler la neige est, en fin de raclage, une mesure de finition visant à accélérer le « retour à la normale ».

Quel délai est nécessaire pour un retour à une circulation normale après la fin de l’intempérie ?

En cas d’intempérie, les agents de la DIR Est mettent tout en œuvre pour obtenir un retour à la normale dans des délais raisonnables. Ce retour peut varier en fonction notamment des conditions météorologiques.

L’engagement pris par la DIR Est est de revenir à des conditions de circulation s’approchant le plus possible de la normale :

sur voie de droite :

  • 4h après la fin du phénomène.

sur voie de gauche :

  • 8h après la fin du phénomène sur les routes à trafic supérieur à 30 000 véhicules/jour,
  • sans engagement de délai sur les routes à trafic inférieur à 30 000 véhicules/jour.

Ces engagements se traduisent par des conditions de conduite hivernales minimales qui peuvent être :

Vos conditions de conduite en hiver sur notre réseau

Pourquoi l’organisation de la DIR Est ne permet pas instantanément de rendre le réseau praticable ?

Malgré l’implication des agents de la DIR Est, une partie du réseau peut néanmoins être bloquée par les intempéries et la circulation paralysée. Les interventions sont alors ralenties, voire impossibles.

Plusieurs facteurs, souvent cumulés, expliquent ces situations :

  • facteurs météorologiques :
    • une température trop basse qui rend l’action du sel inefficace,
    • des chutes de neige en continu qui malgré le passage répété des engins de service hivernal ne permettent pas le retour à la normale,
    • des phénomènes exceptionnels incontrôlables (pluies verglaçantes ou verglas important),
    • un vent violent et soutenu pendant et/ou après la chute de neige (formation de congères).
  • facteurs humains :
    • manque d’expérience des usagers sur neige et verglas : les véhicules et notamment les poids lourds se mettent en travers de la route, créant ainsi des embouteillages qui empêchent l’intervention des services de viabilité hivernale,
    • la densité du réseau et l’importance du trafic,
    • un défaut d’équipement adapté des véhicules.

Qui coordonne les opérations ?

La préfecture de zone de défense supervise les mesures à prendre et coordonne les actions des préfectures de départements et des gestionnaires routiers (notamment la DIR Est, les Conseils départementaux, les métropoles…). Ces mesures peuvent aller de l’interdiction de doubler à la mise en place d’itinéraires de déviation ou de zones de stockage des poids lourds.

Pourquoi arrêtez-vous parfois les poids lourds pendant les périodes de neige ou de ver-glas ?

Circuler avec un poids lourd sur une couche de neige ou de verglas, même très mince est particulièrement délicat notamment dans les côtes. Les poids lourds peuvent se mettre en travers de la chaussée, et paralyser la circulation. Il est alors impossible de dégager la route, ce qui empêche notamment l’acheminement des secours.

Quand les réseaux routiers et autoroutiers sont fortement perturbés par la neige ou le verglas, le préfet de la zone de défense et les préfets de départements sont amenés à prendre des mesures spécifiques pour assurer la sécurité des automobilistes et éviter les situations de blocage du trafic.

Les mesures susceptibles d’être mises en œuvre

  • neutralisation de certaines voies de circulation
  • mise en place d’itinéraires ou de sorties obligatoires, d’itinéraires obligatoires de contournement d’agglomération
  • stationnement obligatoire des poids lourds
  • interdiction totale de circuler pour les poids lourds sur certains départements.

Le sel a-t-il un impact sur l’environnement ?

L’impact sur l’environnement est indéniable. L’un des principaux objectifs de la DIR Est est de s’inscrire dans le cadre des réformes environnementales, en particulier dans ce domaine.

Dans ce cadre, la DIR Est s’attache à trouver le point d’équilibre entre limitation de la dégradation des conditions de circulation et quantité de produits déversés.

Le sel n’est pas la solution systématique pour toutes les situations.
Attention, l’action du sel n’est ni immédiate, ni définitive : l’usager doit donc rester très vigilant en toutes circonstances

Pour accélérer la disparition de la neige, pourquoi ne pas répandre plus de sel ?

  • L’impact sur l’environnement est indéniable. L’un des principaux objectifs de la DIR Est est de s’inscrire dans le cadre des réformes environnementales, en particulier dans ce domaine.

Dans ce cadre, la DIR Est s’attache à trouver le point d’équilibre entre limitation de la dégradation des conditions de circulation et quantité de produits déversés.

  • Il n’y a pas de traitement possible de la neige avant qu’elle ne tombe.

C’est pourquoi la DIR Est ne peut intervenir qu’en traitement curatif pour rétablir des conditions de circulations minimales.

Le maintien des conditions de circulation se fait essentiellement par évacuation de la neige, en général en raclant la chaussée avec une lame portée par un engin. Saler la neige est, en fin de raclage, une mesure de finition visant à accélérer le « retour à la normale ».

Le sel n’est pas la solution systématique pour toutes les situations.
Attention, l’action du sel n’est ni immédiate, ni définitive : l’usager doit donc rester très vigilant en toutes circonstances

Pourquoi n’utilise-t-on pas plus d’engins pour faire face aux intempéries ?

Le nombre d’engins déployés par la DIR Est a été déterminé pour faire face à des intempéries hivernales normales. Si la situation météorologique le nécessite, les engins travaillent en rotation à des cadences soutenues dans les deux sens de circulation. Cependant, face à des situations exceptionnelles de chutes de neige ou de verglas, il n’est parfois pas possible, même avec davantage d’engins, de maintenir une chaussée circulable pendant toute la durée des précipitations, ni même après la précipitation.

Pourquoi certains camions de déneigement ne continuent pas et font demi-tour ?

En général, les circuits de salage sont centrés autour des Centres d’Entretien et d’Intervention (CEI) dont ils dépendent. Les longueurs de circuits doivent permettre à la fois une rotation adaptée des engins et le rechargement les engins de salage.

Pourquoi il n’y a qu’un camion pour déneiger deux à trois voies ?

Le nombre d’engins déployés par la DIR Est a été déterminé pour faire face à des intempéries hivernales « normales ». Le choix de l’État est de maintenir la circulation sur voie de droite.

Y-a-t-il des véhicules de secours en cas de panne de saleuse ?

Chaque district (ensemble de trois à cinq centres d’entretien et d’intervention) dispose à minima d’un véhicule de secours (« mulet ») en cas de panne.

Que dois je faire pendant une opération de salage ?

l est conseillé d’éviter les dépassements sur routes bidirectionnelles.
Sur les routes à 2x2 voies, il est vivement recommandé aux usagers de circuler sur la voie de droite en cas de neige.
C’est en effet sur la voie de droite que les moyens sont concentrés et que le déneigement se fait en priorité.

  • Il est interdit de changer de file pour les poids-lourds (Article R414-17 I. 1° du code de la route)
  • Il est interdit de dépasser les engins de salage et de déneigement en cours d’intervention (feux bleus allumés) pour tous les véhicules

Cette règle est fixée par le Code de la Route - article R414-17 - pour la sécurité de chacun et doit être respectée même si ce type d’engin circule à 50km/h (vitesse maximale règlementaire)

  • Faciliter le passage des engins de service hivernal et des secours : ne pas s’arrêter sur la bande d’arrêt d’urgence (article R-412-8 du Code de la Route)
  • Par ailleurs, vous devez également respecter les règles générales du Code de la Route, notamment :
    • Maintenir une vitesse modérée pour pouvoir garder la maîtrise de son véhicule en toute circonstance
    • Garder une distance de sécurité suffisante : en cas de pluie ou de neige, il faut augmenter l’intervalle avec le véhicule qui précède, la distance de freinage étant beaucoup plus importante
    • Éviter toute manœuvre brutale : direction, accélération, freinage
    • Anticiper les risques : bien repérer les zones délicates (ponts, sous-bois, zones ombragées ou humides) où les risques de verglas sont plus fréquents
    • Sur autoroute, suivre les conseils affichés sur les panneaux à messages variables (PMV) et rester informé via les radios qui diffusent des flashs d’information routière (ex : France Bleu).
Le sel n’est pas la solution systématique pour toutes les situations.
Attention, l’action du sel n’est ni immédiate, ni définitive : l’usager doit donc rester très vigilant en toutes circonstances

Que signifient les feux à éclat bleus sur les engins de service hivernal ?

Les engins de service hivernal dont les feux à éclat bleus sont allumés sont en cours d’intervention.
Il est interdit de les dépasser, le principal danger étant le gabarit de la lame de l’engin.
Nous vous recommandons la plus grande prudence à l’approche de ceux-ci.

Vous devez prendre la route, quels sont les bons réflexes ?

  • vous informer sur les prévisions météorologiques sur l’ensemble du trajet et sur l’état des routes
    • raclette, balayette ou bombe de dégivrage, produits de protection de joints de portières, lampe de poche, gants et chiffons…
  • être en possession d’équipements adaptés et d’accessoires complémentaires
    • pneus hiver, chaînes à neige métalliques ou textiles obligatoires selon les zones défi-nies par chaque préfecture (décret n°2020-1264 paru au Journal Officiel le 18 octobre 2020),
    • vêtements chauds, gants, raclette, balayette ou bombe de dégivrage, produits de protection de joints de portières, lampe de poche, chiffons… même pour de courts trajets.envisager un éventuel blocage
  • Si vous n’avez pu reporter votre déplacement, il est important d’avoir à disposition de l’eau, de la nourriture, des vêtements chauds, des gants et des couvertures.
  • Il faut également disposer de suffisamment de carburant pour ne pas tomber en panne et pouvoir utiliser le chauffage du véhicule.
  • Être conscient d’un danger permet de mieux s’y préparer. Les risques de souffrir de déshydratation ou du froid sont bien réels en cas de blocage.
  • appréhender un axe bloqué ou en approche
  • renoncer à poursuivre son voyage et penser à s’arrêter dans le lieu hospitalier le plus proche
  • en cas d’immobilisation, ne pas abandonner son véhicule et attendre les instructions des services d’intervention ou de secours qui prendront en charge les usagers bloqués
  • faciliter le passage des engins de déneigement et de service, notamment ne pas s’arrêter sur les bandes d’arrêt d’urgence
  • être à l’écoute des radios locales qui font des points réguliers sur la situation (ex : France Bleu).
Lorsque des blocages sont annoncés, il est vivement recommandé de reporter si possible son déplacement

Je n’ai pas de pneus neige, ai-je le droit de circuler cet hiver ?

Pour améliorer la sécurité des usagers en cas de neige et de verglas, et limiter le blocage des routes dans les régions montagneuses, l’obligation de disposer de pneus hiver, chaînes à neige métalliques ou textiles est étendue à partir du 1er novembre 2021, comme le prévoit le décret n°2020-1264 paru au Journal Officiel le 18 octobre 2020.

  • Jusqu’au 1er novembre 2021
    un équipement spécifique type chaîne est obligatoire seulement sur les routes où est implanté le panneau, lorsqu’elles sont enneigées.
  • Après le 1er novembre 2021
    Les nouvelles obligations d’équipements concernent les véhicules légers et utilitaires, les camping-cars, les poids-lourds et les autocars circulant dans les zones établies par les préfets (voir sites internet des préfectures).
    Les zones concernées par cette obligation sont détaillées dans les arrêtés préfectoraux et signalés sur le réseau routier par le panneau B58

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